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Lorsque l'on se lance dans un projet entrepreneurial, l'apport personnel revêt une importance capitale. Il représente à la fois une grande motivation envers son projet et la confiance que l'on accorde à sa propre vision. En effet, sans un apport personnel conséquent, il peut être difficile de convaincre les banquiers sur la réussite de votre projet car si vous n'y croyez pas vous-même, pourquoi devraient-ils y croire ? C'est pourquoi, sans apport personnel, obtenir un crédit devient une tâche compliquée.
Dans le secteur de la franchise, il est courant que les banques exigent un apport personnel équivalent à environ 30% du montant total du projet. Cette somme est une garantie de votre engagement financier et de votre implication dans le succès de l'entreprise.
Alors, comment obtenir cette somme ?
La première option consiste à utiliser votre épargne personnelle, si vous en possédez une. L'épargne constituée au fil des années peut être un excellent moyen de financer une partie de votre projet et de montrer votre détermination à réussir.
Si votre épargne ne suffit pas, une autre possibilité est d’utiliser vos indemnités de licenciement si vous étiez en poste auparavant. Ces indemnités peuvent constituer une source de financement supplémentaire pour votre projet.
Heureusement, si ces deux moyens ne sont pas suffisants, vous pouvez vous tourner vers votre entourage. Demandez à des proches, à condition de choisir des personnes compréhensives et patientes. Expliquez-leur que dès que votre activité sera rentable, vous pourrez les rembourser avec intérêts ou non, c’est à vous de décider. Assurez-vous de maintenir une relation professionnelle et transparente avec eux pour éviter tout malentendu.
Une autre possibilité moins connue est le financement participatif, également appelé "crowdfunding". Cette méthode consiste à faire appel au grand public pour récolter des fonds en vue de financer votre projet. Cette approche peut être particulièrement utile si votre projet suscite l'intérêt et l'adhésion de personnes partageant vos valeurs.
Outre ces solutions personnelles, il est essentiel de se renseigner sur les différentes aides proposées par l'État. Si vous bénéficiez des allocations chômage, vous pouvez prétendre à l’ARCE, qui constitue une aide précieuse pour les créateurs d'entreprise. Pour être éligible à l'ARCE, il faut remplir trois critères : avoir créé ou repris votre entreprise en franchise après votre inscription à Pôle emploi, bénéficier de l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) et de l'aide aux créateurs et repreneurs d'entreprise (ACRE), ainsi qu'une exonération partielle ou totale de vos charges sociales pendant un an. Si vous remplissez ces critères, vous pouvez prétendre à une aide équivalente à 45% du reliquat des droits à l'assurance chômage du porteur de projet au jour de la création d'entreprise. Cette aide est versée en deux temps, la moitié au début et le solde après six mois, à condition que vous exerciez toujours votre activité.
La dernière option intéressante est le prêt d'honneur proposé par des organismes tels que France Active, Réseau Entreprendre et Initiative France. Ces prêts constituent généralement des compléments d'apport personnel, avec des montants compris entre 5 000 et 15 000 euros selon les critères. Cependant, il est important de noter qu'il n'est pas possible de demander un prêt bancaire en se basant uniquement sur ce prêt d'honneur. Vous devez avoir acquis des fonds propres représentant au moins 20% de l'apport personnel, selon Benoit Fougerais, directeur général de Pretpro.
Vous disposez désormais des clés pour constituer un apport personnel solide et ainsi obtenir un prêt auprès de la banque. En combinant toutes ces ressources, vous serez en mesure de convaincre les banques de la viabilité de votre projet et de réaliser votre rêve entrepreneurial.
SOURCE* : L’Express